L’histoire de la commune de Magba plonge ses racines dans les traditions ancestrales du peuple Tikar. Elle commence vers le XIIIᵉ siècle avec l’installation du prince Ngoumo, fils de la reine Houmkouen, qui quitte le village de Gbaji pour fonder une nouvelle localité. Ce territoire, riche en forêts et en ressources naturelles, tire son nom du mot "Gba", un arbre dont l’écorce servait à la fabrication de tissus traditionnels. Ce lieu, que les anciens appelaient « Magba », signifie littéralement "lieu de Gba", symbole de création, d’identité et d’artisanat local. Avec le temps, cette terre fertile devient un point d’attraction pour d’autres communautés : Bamoun, Bamiléké, Bororo, Banso, Mambila, qui s’installent pacifiquement, enrichissant ainsi le tissu culturel et économique de Magba.

Le visage moderne de la commune s’est profondément transformé avec la construction du barrage de la Mappé en 1988, un événement clé qui a favorisé l’arrivée de populations venues du Mali, du Sénégal et du Nigéria, attirées par les opportunités agricoles, halieutiques et économiques. Sur le plan administratif, Magba est d’abord érigée en district en 1966 par décret présidentiel, puis reconnue comme commune de plein exercice en 1977. En 1981, elle devient un arrondissement, confirmant ainsi son statut administratif dans la région de l’Ouest. Depuis lors, elle a vu passer plusieurs figures à la tête de sa mairie, jouant chacune un rôle dans l’aménagement du territoire et la gouvernance locale. Aujourd’hui, Magba se présente comme une commune dynamique, riche de son histoire, de sa diversité ethnique et de son engagement vers le progrès.